
Le Château de l’araignée d’Akira Kurosawa, ou les géographies de l’intensité
de Quentin Lepetitdidier (Université Paris Cité) et Logan Thomas (Université Paris 1)
L'article des deux doctorants en cinéma, Quentin Lepetitdidier et Logan Thomas, explore la mise en scène du destin et du surnaturel dans Le Château de l’araignée (1957), adaptation japonaise de Macbeth par Akira Kurosawa. L'analyse se concentre sur les dynamiques spatiales, rythmiques et sonores qui créent une intensité tragique, plutôt que sur les aspects théâtraux ou l'adaptation shakespearienne. Kurosawa transforme la tragédie shakespearienne en une expérience sensorielle, où l'espace, le temps et le son servent une esthétique de l'intensité. Le film devient une méditation sur la fatalité, matérialisée par des choix formels audacieux qui fusionnent le réel et le surnaturel.