Séminaires

Penser les Histoires du cinéma 2021-2022

affiche du séminaire Penser les histoires du cinéma

Séminaire sur les ouvrages qui ont contribué à penser l’histoire du cinéma. Il doit permettre de  tracer un bilan de la tradition scientifique sur le cinéma en nous intéressant plus précisément aux ouvrages qui ont permis de penser son esthétique et son histoire, afin d’exploiter davantage ce qui constitue un véritable patrimoine culturel que l’on oublie ou que l’on critique la plupart du temps, au lieu de s’interroger sur la charge d’avenir que ces ouvrages contiennent encore et d’enquêter donc sur leur valeur actuelle. Il s’agira alors de tisser le profil de l’histoire du cinéma et de sa théorisation dans la conviction que les deux disciplines ne sont pas en conflit : car 1° il n’y a pas « d’histoire sans théorie : toute histoire est la confirmation d’une théorie » ; et 2° « la théorie fait aussi partie de l’histoire ».

Nous partirons alors des tentatives de définir une histoire générale du médium technique, industriel et artistique connu depuis longtemps sous le nom de « cinéma ». Tout d’abord, parce que n’importe quel commentaire et jugement esthétique porté sur un film prend nécessairement position sur l’histoire du cinéma (qui devient ainsi un présupposé, car penser un film signifie penser sa relation avec les autres films que l’on connaît), et ensuite parce qu’il doit, afin de l’évaluer, définir la place du film en question au sein de cette même histoire.

Penser les théories esthétiques du cinéma 2022-2023

Ce deuxième séminaire devra s’occuper de l’autre aspect essentiel des études cinématographiques, c’est-à-dire la réflexion théorique sur le médium en se focalisant principalement sur les problèmes d’ordre esthétique apparus depuis la modernité jusqu’à nos jours. Il s’agira d’interroger les ouvrages les plus marquants de la réflexion esthétique sur le cinéma afin d’attester leur importance historique mais surtout de confirmer leur productivité actuelle.

Les théories – en tant que métadiscours synthétiques et parfois normatifs proposant une réflexion intellectuelle autour du cinéma – seront interrogées par ce qu’elles apportent de nouveau dans l’étude des questions principales de l’esthétique filmique, concernant le statut de la représentation, la figuration de l’espace et du temps, l’expressivité des formes filmiques, la production du sens et la stimulation sensorielle. Pour cette raison, il sera utile d’étudier les grandes synthèses théoriques (Mitry, Bordwell, Andrew, Chateau), les ouvrages théoriques marquants des spécialistes (Bazin, Rodowick, Rancière) tout comme les poétiques artistiques personnelles (Bresson, Tarkovski, Pasolini). Ce séminaire devra proposer un état de lieux le plus vaste possible des idées esthétiques modernes et contemporaines sur le cinéma à travers les problématiques soulevées et les caractéristiques expressives majeures détectées. De plus, il servira à fournir un panorama des différentes méthodologies employées par la recherche en explicitant les présupposés conceptuels et les outils épistémologiques mobilisés pour penser la dimension esthétique du cinéma. Ces réponses devront encore une fois nous aider à penser la dialectique à l’œuvre entre les idées esthétiques qui légitiment la spécificité du cinéma en tant qu’art (le « cinéma seul » dont parlent Daney et Bellour) face aux théories de l’hybridité et de la prolifération de « multiples cinémas ».