Vers une esthétique du vide au cinéma

Au fil d'un itinéraire autour du cinéma classique, en amont du cinéma moderne (Rossellini, Bresson, Ozu), puis au cœur des cinémas de la modernité (Wenders, Straub, Duras, Snow), cette étude vise à questionner le septième art dans ses rapports ambigus (rapports de refoulement, de tentation et de fascination) à la vacuité. Elle s’attache à mettre au jour non seulement les différentes conditions d’émergence, modalités de manifestation et formes particulières du vide cinématographique, mais aussi les principales stratégies de représentation qui ont conduit le cinéma à se confronter à une dimension qu’il a longtemps refoulée et à laquelle il a fini par s’abandonner vertigineusement.